… mais on ne m’a pas beaucoup vu ^^
Retour en arrière. 1 semaine avant, je reçois un mail de Human Networks me proposant de participer à l’émission « Partageons nos idées » le samedi 28 février sur BFM TV. Le débat portera sur le téléchargement illégal, et le projet de loi « Création et Internet ». La journaliste en effectuant des recherches sur Hadopi est tombée sur mon blog, mes billets lui ont plu et elle m’a donc proposé de participer au débat. L’originalité de l’émission est la présence de 6 internautes qui interviennent en live via webcam, en plus du présentateur et de deux invités présents sur le plateau.
J’ai donc accepté avec joie et après avoir reçu une webcam et un casque micro de très bonne qualité, je me connecte comme prévu samedi aprem pour les réglages avec la régie BFM. Tout semble marcher impec, l’émission commence à 19h… mais à 19h30 je ne suis toujours pas intervenu ! Un problème de liaison (grrrr) m’a tenu éloigné du débat durant toute la première partie, mais je ne m’en rendais même pas compte. Dommage, car je sollicitais la parole en quasi permanence (c’est que j’en ai à dire sur Hadopi hehe).
Je reboot le bouzin et ça semble mieux fonctionner, et là je me dis « Attention Albanel, ta fin est proche, je vais bientôt parler ». Alain Rocca (l’un des invités) a une plateforme VOD, et il est sceptique face aux comportements des utilisateurs qui d’après lui préfèreront toujours ne rien payer même si l’offre légale est conséquente.
C’est à ce moment là que j’ai (enfin) la parole, après avoir dénoncé la diabolisation d’Internet et après lui avoir répondu, j’ai juste le temps de relayer le Black Out organisé sur le web que le journaliste me coupe. Bon pas grave, à priori je vais pouvoir reparler, la régie nous a dit d’intervenir pas trop longuement et qu’on revenait nous interroger ensuite.
Que nenni ! Malgré mes signes insistants je n’aurais pas pu parler plus de 2 minutes… dommage, j’en avais beaucoup (beaucoup beaucoup beaucoup) plus à dire. Etait présent également Jonathan, fondateur de Deezer. Il avait un discours qui allait plutôt dans le sens des majors, mais c’est normal vu qu’il fait du business avec eux, il est obligé de tenir ce genre de propos. Je voulais cependant absolument lui poser une question concernant les changements récents sur Deezer (limitation du catalogue en fonction du pays) car l’image plutôt ditirambique décrite sur le plateau est assez éloigné des problèmes récents que Deezer semblent rencontrer avec les majors (qui bien sur n’ont pas été abordé), sans succès.
Bref très frustré, un peu déçu, mais content quand même d’y avoir participé, c’était marrant à faire
Pour ceux que ça intéresse, la vidéo partie 2/3 (je passe à 14.40 minutes)
J’avais quand même préparé quelques idées à aborder, je n’ai bien sur pas pu en placer une seule, je garde ça au chaud si un autre journaliste veut m’inviter à participer à un débat sur Hadopi
Je me pose des questions sur le rôle de Christine Albanel. En tant que ministre de la culture, elle devrait avoir pour mission de « rendre accessible au plus grand nombre possible de français les œuvres capitales de l’humanité et assurer la plus vaste audience à notre patrimoine culturel» (cf wikipedia)
C’est pourtant elle qui mène la bataille pour imposer Hadopi, en utilisant des arguments très peu objectifs.
Je ne comprends pas comme Mme Albanel peut soutenir une mesure comme la coupure d’internet. C’est le plus grand outil de diffusion de la culture, c’est pour moi un véritable non sens et j’oserais même l’appeler Minisitre de la déculture.
On peut légitimement se demander pourquoi Mme Albanel soutient aussi fortement ce projet de loi ? Comme Numerama, je demande une commission d’enquête sur Albanel ! L’influence des lobbies n’est plus un secret pour personne, lobbies qui cherchent à conserver leurs marges et leur business model vieillissant. Le problème des majors est simple. Il n’y a pas d’avenir pour le CD.
Le numérique apporte beaucoup au monde de la musique. Mais pas aux majors, ça c’est certains. Ils en ont conscience et c’est bien pour ça qu’ils font autant pression pour imposer cette loi.
Le numérique permet aujourd’hui à tout artiste de mettre en ligne ses œuvres à un cout très bas. Ils n’ont donc plus besoin des majors ! C’est un gros problème pour ces derniers, qui au lieu de s’adapter préfère préserver leurs acquis. Quand on pense à ce que touche un artiste par CD (moins de 10 % du prix du CD) on comprend bien pourquoi les majors ne veulent pas passer au numérique.
Les externalités du téléchargement apportent de nombreux bénéfices à l’économie, cf le rapport hollandais (100 millions d’euros en plus pour leur économie).
[mode provoc] La gratuité est l’avenir de l’économie numérique, ceux qui ne l’ont pas compris vont droit dans le mur ! [/mode provoc]
Articles populaires